La Tabatière
CE QU'IL FAUT SAVOIR
S’étendant sur plusieurs kilomètres le long de la côte, la communauté moderne de La Tabatière est composée de trois hameaux : Vieux-Poste, Baie-Rouge et La Tabatière. Le hameau de La Tabatière était connu comme la meilleure station de pêche de loup marin de la Basse-Côte-Nord depuis le XVIIIe siècle. Des concessionnaires français ayant obtenu les droits de pêche et de propriété y dirigent une industrie de pêche au loup marin. Ils font aussi le commerce de la plume d’eider ramassée dans les nids de canards. L’appellation Tabatière vient du mot amérindien tabaquen, qui signifie sorcier. Les Innus qui commerçaient avec les colons de La Tabatière consultaient habituellement un sorcier-voyant avant de partir pour une expédition de chasse.
Le poste de traite français tombe aux mains des Britanniques dans les années 1760. Quelques années plus tard, une entreprise de la ville de Québec s’en porte acquéreur. En 1820, l’entreprise en faillite est achetée par Samuel Robertson, un ancien employé, originaire d’Écosse, qui produit de l’huile de loup marin. Pendant le XIXe siècle, des pêcheurs jersiais, canadiens-français et terre-neuviens arrivent dans les hameaux qui forment aujourd’hui La Tabatière. La grande usine de la communauté où on produit de l’huile de loup marin et de poisson est réduite en cendres aux environs de 1930; on la remplace par une usine de transformation du poisson. Cette dernière est aujourd’hui la plus importante de la Côte; on y traite le crabe, le pétoncle et la crevette.